La conférence de la Commission des Affaires étrangères sur les solutions d'une paix durable au Proche Orient, en présence de la Présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, est une initiative forte et symbolique. L'avenir pour une paix durable commence par la capacité à inscrire la reconstruction de Gaza dans un processus diplomatique d'envergure à l'échelle européenne.
Face à l’impuissance des dirigeants palestiniens et israéliens à renouer un véritable dialogue afin de sortir de la crise, le colloque sur la crise au Proche-Orient s'inscrit dans un contexte diplomatique périlleux avec la question de la reconstruction de Gaza. Les responsables au pouvoir en Europe doivent se rencontrer et les représentants des assemblées élues se coordonner pour un relais diplomatique face à ces gouvernements impuissants à enrayer la violence.
L'ouverture du colloque par la Présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, pose la complexe question de la reconstruction à Gaza. Le Président Donald Trump, dans de fracassantes déclarations, avait quelques jours auparavant affirmé que la reconstruction de Gaza devait se réaliser en chassant les gazaouis de leurs terres pour créer une Riviera à Gaza.
Yaël Braun-Pivet déclare avec fermeté que la France, de par sa diplomatie, n'acceptera jamais un déplacement forcé de la population à Gaza. Selon elle, l'espoir doit nourrir une démarche constructive de confiance depuis la mise en place du processus de libération des otages israéliens depuis le 15 janvier 2025.
La Présidente reste ferme sur la position de la France sur la question de la libération de tous les otages tout en expliquant que toutes les tentatives de prise de contrôle de la bande de Gaza serait contraire au droit international dénonçant une " tentative trumpienne".
Pour rappel, les attaques sanglantes terroristes du 7 octobre 2023 menées en Israël par le Hamas avait déclenché une guerre sans merci dans la bande de Gaza. Plus de 15 mois après, ce conflit qui a détruit des milliers de vies et ébranlé l'équilibre de toute la région, l'espoir d'une solution à deux états semble plus éloignée que jamais. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens reste préoccupée par l’escalade des hostilités en Cisjordanie occupée, de nature selon elle à mettre en péril le cessez-le-feu fragile à Gaza.
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) est préoccupée par l’escalade des hostilités en Cisjordanie occupée, de nature selon elle à mettre en péril le cessez-le-feu fragile à Gaza.
Étaient présent de nombreux parlementaires et leurs collaborateurs ainsi que des invités triés sur le volet pour écouter un panel d'intervenants dont la conclusion reviendra au Président de la Commission des affaires étrangères Bruno Fuchs.
Construire la paix entre la Palestine et Israël demeure un enjeu régional seulement la paix et la stabilité au Proche-Orient devrait s'inscrire dans la durée les experts s'accordant sur 15 à 20 ans. L'Europe, quant à elle, est cernée par une multitude de crises. À la frontière orientale, le feu de la guerre brûle depuis près de deux ans. Le peuple ukrainien, soutenu par l’Europe, se bat avec beaucoup de courage, mais la perspective d’une victoire sur la Russie reste lointaine.
L’Europe a fait preuve d’unité et s’est rapidement montrée à la hauteur de ses responsabilités. Mais les Européens doivent renforcer une action en faveur de la paix entre Israël et la Palestine.
Ils doivent aussi travailler avec les partenaires régionaux à l’organisation d’une conférence de paix pour mettre en place la solution des deux États. La situation sur le terrain a certainement rendu cette solution plus difficile à réaliser aujourd’hui qu’il y a trente ans, mais elle reste le seul moyen viable d’apporter la paix dans la région. Cela doit donc être un objectif et un engagement.
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